Il était rentré ! Enfin ! Et il avait profité de ses quelques jours de permission pour aller prendre possession de ce manoir, chose qu'il aurait du faire il y a longtemps déjà ... mais nul ne sait lutter contre l'appel des armes.
La grosse clé entra dans la serrure, Mackx tourna, la porte s'ouvrit. Le manoir en pierre, du plus pur style d'Oléron n'était pas gigantesque, mais il était grand, à coup sûr ! Peut-être qu'à la mauvaise saison il devait y faire un peu froid, mais le feu ouvert servait à contrer cela ... enfin comme diable un feu ouvert peut le faire.
Heureusement pour lui, sa suzeraine n'avait pas menti, le manoir était en très bon état, et après un petit récurage de haut en bas pour enlever la poussière et les toiles d'araignées, il serait fort agréable d'y vivre.
Mon manoir, se dit le licorneux. Puis, comme pour en être sûr, Mon manoir ! Eheh, ça sonne bien. Il sourit, les oiseaux de mer se moquaient de lui parce qu'il parlait tout seul mais il n'en avait cure !
Il entra, commença à pousser la poussière au dehors en ouvrant les petits ouvertures qui servaient de fenêtres. Uns fois cela fait, il sortit, approcha du chariot qu'il avait emmené avec lui et commença à y prendre ses affaires.
Premièrement, la tapisserie représentant La Rochelle, qu'il accrocha au mur de la salle centrale, non loin du feu ouvert. Ensuite, sa cape licorneuse, son épée et son écu, choses dont il n'aurait pas besoin ici. Il les fixa au mur en face de la tapisserie, mais de façon à pouvoir les retirer facilement en cas de nouvel appel aux armes.
c'était déjà plus convivial comme cela ...
Il prit alors les provisions, des légumes de son potager, des poissons de la mer et un peu de viande, pour les grands jours et vint les placer dans la cuisine, près du fourneau éteint. Il faudrait vraiment qu'il trouve un couple de braves gens à qui il offrirait le logement contre leur services. Mais il avait encore un peu de temps pour cela.
Il vida finalement la charrette, plaçant de ci, de là tout ce qui devait se trouver dans un logement décent, aux places où cela devait se trouver.
Fier de son oeuvre, il sortit voir la mer, cette mer son amie, cette mer qu'on pouvait aisément traverser pour rejoindre la Rochelle.
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